L’ORTHOREXIE : manger sain à tout prix

On souffre d’orthorexie lorsque manger sain devient obsessionnel : on passe un temps fou à penser à la nourriture, à se renseigner sur les qualités nutritives des aliments, à planifier ses repas.

On se prive de tout ce qui est considéré comme « malsain ». Souvent, on adopte un régime spécial, par exemple, végétarien, végan, sans lactose, sans gluten ou pauvre en sucre sans que cela ne soit nécessaire pour sa santé.

Cette obsession prend énormément de place au point d’impacter la vie sociale et l’état émotionnel : par exemple, on refuse des invitations par peur de "mal manger", on s’isole et les contraintes que l’on s’impose finissent par occuper toute la place au détriment de la spontanéité et du plaisir.

L’orthorexie est parfois aussi considérée comme une forme de TOC.

Les caractéristiques les plus courantes de l’orthorexie

  • Rejet de certaines catégories d’aliments et de tout ce que l’on considère comme malsain
  • Tensions autour de la nourriture et difficulté à avoir du plaisir à manger (on mange avec la tête)
  • Décryptage compulsif des étiquettes des aliments
  • Ce comportement peut être accompagné de perte de poids et de carences

LA BIGOREXIE : faire du sport de manière obsessionnelle

On souffre de bigorexie lorsque l’on ressent la nécessité de faire du sport de manière fréquente et intense et que la façon de se nourrir est essentiellement mise au service de la prise de masse musculaire.

Si le sport est généralement considéré comme bon pour la santé, il devient ici une forme d’addiction néfaste, car pratiqué de manière excessive, sans égards pour les besoins et les limites de l’organisme physique et psychique, avec le sentiment de ne jamais en faire assez.

Cela peut entraîner un épuisement généralisé et de graves blessures. En outre, ce comportement a un impact important au niveau social puisque l’on fait passer le sport avant toute chose, au détriment des relations, de la famille ou du travail.

La bigorexie est reconnue comme une maladie par l’OMS (organisation mondiale de la santé). Elle est considérée comme une forme de dépendance, associée aux troubles alimentaires et à la dysmorphie musculaire. Elle peut toucher aussi bien les athlètes professionnel·le· s que les amateur·trice·s.

Les caractéristiques les plus courantes de la bigorexie

  • Besoin de pratiquer du sport de façon fréquente et intense, sans considération pour ses besoins et ses limites
  • Sentiment d’être trop maigre ou pas assez musclé
  • L’activité sportive prime et peut provoquer un isolement social
  • Profond sentiment de culpabilité et de mal-être lorsque l’on ne peut pas pratiquer de sport
  • L’alimentation est essentiellement orientée « au service » du gain de masse musculaire et des performances

RED’S : le syndrôme du déficit énergétique

Ce terme est l’abréviation en anglais de Relative Energy Deficiency in Sports soit, le déficit énergétique relatif dans le sport.

Ce phénomène est de plus en plus considéré tant dans le milieu sportif professionnel qu’amateur : il indique un déséquilibre entre l’énergie dépensée (par le sport, mais aussi par le métabolisme et l’activité normale quotidienne) et l’énergie apportée (alimentation, repos, sommeil, temps de récupération).

Soucieux d’optimiser ses performances, l’athlète réduit son alimentation de façon à maintenir un poids spécifique, sans tenir compte de ses besoins réels, d’autant plus importants du fait de sa pratique sportive.

À plus ou moins long terme, cela peut entraîner des troubles profonds sur l’organisme, comme par exemple, des troubles hormonaux, la réduction des performances, la difficulté de récupérer, des blessures, de l’irritabilité ou l’aménorrhée (disparition des règles) chez les femmes.

ARFID ou trouble du rapport alimentaire évitant ou restrictif

L’ARFID est l’abréviation de l’anglais Avoidant and Restrictive Food Intake Disorder.

La personne qui souffre de trouble de l’alimentation sélective et évitante limite de façon prolongée sa prise alimentaire à certains aliments bien spécifiques, ce qui engendre des déficits au niveau des besoins énergétiques et nutritionnels.

Les conséquences sont une perte de poids qui peut être importante, un retard de croissance selon l’âge ainsi qu’une difficulté dans les relations sociales.

L’ARFID est reconnu comme une maladie mentale complexe, comme l’anorexie ou la boulimie: toutefois, la personne qui en souffre n’est pas particulièrement préoccupée par son apparence et par son poids.


Article proposé par Association Boulimie Anorexie

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