Les raisons pour lesquelles une personne, un groupe de personnes, voire une société peut adopter un comportement ou une idéologie raciste sont multiples et peuvent être d'ordre socio-économique, psychosocial, historique ou politique.

D'une manière générale, il semble qu'aujourd'hui le racisme ne corresponde pas forcément à la croyance profonde de l'appartenance à une race supérieure. Il est plutôt fait de la peur et de l'inquiétude face à un autre qui est différent de soi et qu'on n'arrive pas à comprendre.

Le racisme, c'est quand on en arrive à refuser ces différences, et à refuser l'autre. A le mépriser, à l'exclure, à cause des différences dans ce qu'elle ou il est.

Le racisme peut aussi être une réaction face à l'insécurité que l'on peut ressentir: il faut une explication à ce qui va mal et la désignation d'un bouc émissaire, « les étranger·ère·s », « les réfugié·e·s », « les jeunes », qui serait responsable de tous les problèmes et de toutes les souffrances. Le racisme peut aussi être une réaction face à ma propre insécurité: « j'ai peur que l'autre prenne ma place, ou ait les mêmes avantages ou plus d'avantages que moi».

Il peut aussi arriver qu'on se sente supérieur, en tant qu'homme face aux femmes, en tant que citoyen·ne suisse face aux étranger·ère·s, en tant qu'étranger·ère établi·e en Suisse en toute légalité face aux requérant·e·s d'asile, et tout cela, de façon plus ou moins consciente: cela rassure et permet de mettre l'autre à distance: « heureusement je ne suis pas comme lui, comme elle... ».

La manière de se voir et la perception que l'on a de l'autre sont au cœur des mécanismes du racisme et de la discrimination. C'est pourquoi, il faut bien comprendre deux notions: l'identité et l'altérité. Ces deux notions ne sont pas figées dans le temps ou dans l'espace, la manière dont l'on se considère et la manière dont on considère les autres peuvent évoluer au fil de la vie mais aussi en fonction des références culturelles qui sont propres à chaque

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