Les formes d'actes racistes les plus courants sont les violences verbales et le traitement inégal (par exemple, refuser l'accès à certaines ressources à une personne alors qu'elle y a droit). Le racisme peut aussi prendre la forme du harcèlement. Ce dernier se traduit par des actes, en apparence peu graves quand ils sont pris isolément, mais dont la seule répétition (par exemple, les micro-agressions) peut conduire la victime à la dépression, par un processus de déstabilisation particulièrement pervers.

Le racisme est un phénomène qui traverse tous les niveaux de la société. Les personnes exposées à des actes de discriminations ou de violences raciales sont issues de toutes les couches sociales. Cependant, certains groupes de population sont particulièrement exposés au racisme: les personnes à peau foncée, les personnes de religion juive et musulmane, les immigré·e·s, les migrant·e·s, les ressortissant·e·s de certains pays comme les personnes originaires des Balkans ou les personnes originaires du continent africain, etc.

Les actes racistes surviennent soit entre des pairs, c'est-à-dire entre des personnes qui occupent une position semblable, soit entre deux personnes qui se situent dans un rapport hiérarchique, c'est-à-dire où une des personnes a une certaine autorité sur l'autre (par exemple, dans les relations professeur·e-élève, chef·fe-employé·e, etc.).

Reconnaître qu'un acte subi c'est du racisme et entreprendre des démarches pour demander réparation (symbolique, juridique, etc.) n'est pas toujours évident et suppose deux éléments:

  1. D'abord que la victime ait conscience des violences subies et d'avoir droit au respect
  2. Ensuite qu'elle estime important d'obtenir une reconnaissance de l'injustice subie.

La banalisation

Parfois, les comportements racistes sont considérés comme étant "normaux" et sont banalisés. Il arrive ainsi que la personne subissant ces actes minimise les faits (« ce n'est pas si grave »), ou même parfois qu'elle pense qu'elle est responsable de la réaction raciste.

Il peut aussi arriver que l'entourage de la personne faisant l’objet d’actes racistes ne reconnaisse pas l'injustice subie, ce qui fait qu’elle ne reçoit pas le soutien nécessaire de ses proches, pour l'entourer ou pour aller porter plainte.

C'est pourquoi, il est toujours important en tant que victime et témoin d'un acte raciste d'éviter de minimiser les faits, de reconnaître que c'est grave et de se renseigner auprès des associations et institutions spécialisées dans ce domaine.

Dans tous les cas, le racisme implique des enjeux de type démocratique, moral, humain et de santé publique. Dans les cas les plus extrêmes, il remet même en cause les fondements de notre État de droit, et menace l'ordre public.

Se reconnaître comme victime de racisme, admettre que l'un de ses proches est l'auteur·e de comportements racistes, avoir malgré soi le rôle de témoin ou encore avouer sa propre complicité, dans des actes racistes, ça n'est pas toujours facile.

Le racisme met en scène différents acteur·trice·s, chacun·e joue un rôle. Qui est qui? Parfois ces rôles se modifient et l'on passe de l'un à l'autre, c'est quelquefois compliqué de bien repérer ce qui se passe.

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