Quand ta voie intérieure devient une petite voix saboteuse, tu peux rester factuel·le et te raconter une histoire différente liée aux faits objectifs. Quand tu réussis quelque choseLorsqu tu réussis …
Dernière modification: 27 septembre 2021
Quand on n’a pas beaucoup d’estime de soi, on a tendance à croire qu’on est nul·le, que les autres femmes et hommes sont plus intelligent·e·s ou plus drôles. De là, il n’y a qu’un pas pour penser qu’on ne mérite pas autant d’attention, d’amour et de respect que les autres. Il devient alors plus difficile de dire non à des choses avec lesquelles on n’est pas d’accord et plus facile de supporter l’insupportable.
Certaines recherches (Gillioz Lucienne, Jacqueline De Puy et Véronique Ducret (1997) : Domination et violence envers les femmes dans le couple. Lausanne : Payot) ont montré que les filles qui ont vécu de la violence dans l’enfance sont plus souvent confrontées à de la violence plus tard dans leur vie. Cela ne signifie pas que ce sont elles qui attirent cette violence, mais plutôt que, en diminuant l’estime de soi, la violence subie dans le passé fragilise face à la violence actuelle.
La violence n’est pas une fatalité et on peut interrompre ce cycle à tout moment.
Avoir une estime de soi faible, peut conduire à imaginer que son·sa partenaire va facilement trouver quelqu’un·e de plus beau·belle, intelligent·e, drôle que soi.
La peur de le·la perdre peut faire qu’on mette tout en œuvre pour diminuer les risques qu’il·elle rencontre quelqu’un d’autre, en voulant constamment contrôler et limiter ses mouvements, voire en étant violent·e. Une façon de dire qu’on ne supporte pas de ne pas être aimé·e.
Avoir une estime de soi très élevée peut aussi conduire à des comportements de violence. Lorsqu'on a l’impression que les autres nous manquent de respect ou ne nous portent pas l’attention que l’on mérite, la violence peut, dans ce cas, être utilisée comme une manière de rappeler à l’autre qu’on est fort·e et qu’on ne se laisse pas faire. Une façon de dire qu’on ne supporte pas de ne pas être aimé·e.
La violence n’est jamais la bonne solution pour exprimer ses émotions.
« Mon copain ou ma copine trouve que je suis très belle·beau. Il·elle m’a demandé de publier une photo de moi en sous-vêtements sur Internet. Je l’aime et j’ai accepté pour qu’il·elle soit fier·ère de moi »
Quand on est très amoureux·euse, l’autre devient le centre de sa vie. On a l’impression qu’on ne pourrait plus vivre sans lui·elle. On se dit qu’on pourrait tout sacrifier pour cet amour ou qu’on ne pourrait plus vivre sans cet amour.
Mais l’amour ça ne veut pas dire renoncer à être soi-même pour faire plaisir à l’autre, ni attendre de l’autre qu’il·elle soit toujours disponible et réponde à toutes mes envies.
Partager des idées et des passions, voilà ce qui alimente l’amour ! Quelqu’un qui t’aime ne te forcera pas à faire quelque chose que tu ne veux pas, et ne te demandera pas de changer pour lui faire plaisir. Au contraire, il·elle t’encouragera à te respecter. De même, si tu aimes vraiment, tu n’as pas le droit de demander à l’autre de répondre à tous tes désirs sans respecter les siens.
Si tu es mal à l’aise par rapport à certaines demandes de ton·ta partenaire, tu peux te poser des questions comme :
« Il·elle me dit qu’il·elle m’aime énormément et qu’il·elle a peur de me perdre. C’est pour ça qu’il·elle ne veut pas que je parle avec d’autres hommes·femmes. »
« Je ne veux pas qu’il·elle rencontre d’autres hommes·femmes. J’ai peur qu’il·elle me quitte. »
Ces demandes semblent des détails et on accepte de changer pour lui faire plaisir, mais peu à peu, les changements peuvent être si nombreux qu’on finit par ne plus être vraiment soi-même et avoir un champ d’action très rétréci.
Ou alors, on ressent parfois de l’inquiétude, parce que l’autre n’est pas assez disponible ou qu’il·elle fréquente d’autres personnes. On oublie alors de l’écouter et on tente d’imposer ses choix. On veut toujours savoir où et avec qui il·elle est. On n’aime pas qu’il·elle fréquente d'autres personnes, surtout pas du sexe opposé. Cela s’appelle la jalousie et elle est souvent l’indice d’un manque de confiance en soi. Parce qu’on a peur d’être quitté·e pour une personne plus belle, plus intelligente, plus attirante, on peut parfois devenir possessif·ive envers son·sa partenaire.
Même si on a très peur de le·la perdre, on n’a pas le droit de lui poser des interdictions, ni de le·la contrôler, car c’est déjà une forme de violence. Avoir confiance en soi, en l’autre et dans la relation permet d’éviter les crises de jalousie et la violence.
Si ton·ta partenaire a un comportement jaloux, voici quelques pistes pour réagir :
Si tu éprouves toi-même un sentiment de jalousie vis-à-vis de l’autre :
Cela vous aidera à vous sentir plus proches et à savoir comment avancer ensemble dans votre relation.
Cela te rassurera sûrement de savoir qu’il·elle n’est pas avec toi par hasard. Rappelle-toi que c’est déjà une forme de violence de vouloir contrôler l’autre.
Après avoir exprimé tes sentiments de peur, fais confiance, et regarde comment cela se passera, puis rediscutez ensemble.
« Entre nous deux ça ne va pas… Mais peut-être qu’il·elle a raison, j’exagère tout »
Dans un couple, la violence arrive rarement de manière brutale. Elle s’installe peu à peu. Elle peut commencer par des petites remarques sur la manière de s’habiller, des commentaires négatifs sur les ami·e·s, la famille, les loisirs, etc. Rien ne semble jamais assez bien.
Parfois, lorsqu’on fait remarquer à son·sa partenaire que sa manière d’agir nous dérange, on s’entend dire que ce n’est pas très grave, qu’il ne faut pas le prendre mal, qu’on est trop sensible, que les autres femmes·hommes ne sont pas aussi pénibles.
Et puis, tout d’un coup, les critiques s’arrêtent et sont remplacées par des compliments et des déclarations d’amour.
Avec toutes ses contradictions, on ne sait plus à quoi s’en tenir !
Dans cette situation, le risque est grand de perdre ses repères, de ne plus faire confiance à ses propres sensations et émotions. Si on n’a plus de repères pour détecter les situations à risque, il devient alors plus difficile de les éviter.
« Je tombe toujours amoureux·euse d'hommes·femmes violent·e·s. Je dois bien le mériter. »
Pourtant, il arrive parfois qu’une même personne soit plusieurs fois victime de violence au cours de sa vie. Ce n’est pas la personne qui est en cause, mais la violence elle-même.
En effet, lorsqu’on a été confronté·e à la violence, on a tendance à s’habituer à ce contexte, à le tolérer plus facilement et à ne pas en reconnaître les premiers signes. Les réactions seront donc moins rapides lorsque cette violence se présente à nouveau.
Si tu veux en savoir plus:
Le cycle de la violence conjugale
La violence a également de graves conséquences pour la personne qui la subit, et notamment celle de diminuer l’estime de soi.
En perdant confiance en elle, en s’isolant, en se mettant plus facilement dans des situations à risque, la victime a de plus grandes probabilités de vivre à nouveau des situations de violence. C’est le début d’un cycle qui peut devenir le quotidien.
Si tu es ou as été confronté·e à de la violence, n’hésite pas à chercher de l’aide auprès de personnes de confiance ou de professionnel·le·s. Il n’est jamais trop tôt ou trop tard. En parler te permettra de trouver de l’aide afin de rompre ce cycle.
Si tu veux en savoir plus:
Je suis violent·e avec mon copain·ma copine
Anonyme et gratuit : tu peux poser tes questions et un·e spécialiste y répondra dans les 2 jours ouvrables. Tu peux aussi découvrir celles posées par d’autres jeunes.
Tu as envie de parler de tout et de rien, d’échanger sur des événements de ton quotidien, de parler de ton travail ou de tes études, de pousser un coup de gueule sur un sujet qui te touche et avoir l’avis d’autres personnes, c’est ici.
C'est parfois plus facile de parler avec des personnes qu'on ne connait pas. Se rendre utile, partager ses questionnements, discuter de tout et de rien.
La solitude est une chose que nous vivons en tant qu'êtres humains. Et c'est justement ce qui nous mène vers les autres, pour construire des liens où l'on pourra partager des émotions, des pensées, des joies et des peines.