Soupçonner qu’une personne proche de toi subit de la violence dans sa relation est une situation délicate, mais il est essentiel de prendre des mesures pour la soutenir. Voici quelques conseils pour savoir comment t’y prendre.

Comment savoir si une personne est victime de violence ?

Tu as peut-être remarqué que le comportement habituel de cette personne a changé : elle s’isole du monde extérieur, elle devient irritable, elle souffre d’anxiété et est souvent agitée.

D’autres signes comme une tendance constante à ne pas croire en soi ou à se culpabiliser peuvent aussi indiquer qu’elle est dans une situation de mal-être. Il est possible que par ces comportements, elle essaie d’exprimer quelque chose de difficile ou de cacher ses angoisses.

Que faire si je soupçonne qu’un·e de mes proches est victime de violences ?

  • Poser la question avec tact, en exprimant tes préoccupations. Souvent, les victimes hésitent à parler par honte, parce qu’elles se sentent coupables ou parce qu’elles ont peur de ne pas être prises au sérieux.
  • Si la personne se confie à toi, essaye de comprendre, par exemple, depuis combien de temps dure la violence.
  • Demande-lui comment elle va, ce qu’elle ressent, et écoute-là activement. Comme tu ne connais pas les dynamiques de la relation, il est préférable de ne pas donner de conseils.

S’il peut être tentant de l’encourager à quitter le ou la partenaire, cela n’est pas toujours une bonne solution. La personne est déjà confrontée à des jugements (le sien et celui de son ou sa partenaire) et si tu essaies de forcer une décision, elle pourrait s’éloigner. Par contre, il est important de lui rappeler que rien ne justifie la violence, et que la seule personne responsable de la violence est celle qui la commet.

Plutôt que lui dire "tu es victime d’abus", tu pourrais l’aider à s’informer, en lui parlant d’associations pour les cibles de violences, en lui proposant des témoignages de spécialistes, des post sur les réseaux, etc. En bref : toute chose qui, selon toi, peut l’aider à prendre conscience de ce qu’elle vit. Tu peux aussi lui offrir ton soutien, par exemple, en lui proposant de l’accompagner dans la recherche d’aide.

Être patient·e, mais être là !

Il est important de respecter le rythme de la personne. Il lui faudra peut-être des mois pour se rendre compte de la situation. Même si cela peut être fatigant, ou tu as l’impression qu’il n’y a pas de progrès, ne laisse pas cette personne seule.

La violence domestique est un problème sérieux, et ton soutien peut faire la différence.

Être là pour une personne victime de violence peut être une expérience complexe. Il est aussi important de ne pas porter ce fardeau seul·e. N’hésite pas à en parler avec d’autres ami·e·s ou membres de ta famille (dans le respect de la personne), pour obtenir un soutien supplémentaire.

Pour être un bon soutien, il est crucial que tu prennes soin de toi !

À qui s'adresser ?

Le 147 et le 143 : Lignes d’urgence et de soutien pour les jeunes.

Centres LAVI (Aide aux victimes) : Ces centres existent dans toute la Suisse romande et offrent un soutien juridique, psychologique et social. Tu peux trouver le centre le plus proche de chez toi sur le site officiel.

Centres de santé sexuelle: Ces centres sont des ressources utiles pour obtenir des conseils et des soins en lien avec des violences sexuelles.

Association Violence que Faire : Offre des informations et des ressources pour les victimes de violence. Tu peux les contacter pour obtenir des conseils. Leur site web propose également des ressources utiles.

Association AVVEC (GE) : Cette association a pour mission d'apporter une aide psychosociale et thérapeutique aux victimes de violence en couple et à leurs enfants.

Malley Prairie (VD) : Pour toutes les personnes victimes de violences dans le couple ou la famille.

Fondation L'EssentiElles (VS) : Cette fondation a pour mission d’aider les hommes et les femmes victimes de violence domestique.

Psychologue : Un·e psy peut fournir un soutien émotionnel important et aider à surmonter les traumatismes.

Police et services d'urgence : En cas de danger immédiat, la police (numéro 117) est là pour protéger ta sécurité.

Chaque canton peut en outre avoir ses ressources spécifiques. Tu les trouves en cliquant ici.


Article proposé par La Coraasp

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