L’une des formes les plus destructrices de violence au sein du couple est la violence psychologique (ou abus émotionnel). Cette violence n’est pas toujours évidente à reconnaître, car elle ne laisse pas de cicatrices visibles. Cependant, les conséquences sur la victime sont réelles : c’est pourquoi il est important d’apprendre à reconnaître les signes.

Violence psychologique : c’est quoi ?

Elle comprend tous les comportements qu’une personne utilise pour blesser, manipuler et exercer un contrôle sur l’autre au sein du couple. Par exemple, l’agresseur·se peut :

  • Critiquer régulièrement, en rabaissant ou en remettant en question la valeur de son·sa partenaire
  • Essayer d’isoler son·sa partenaire, de le·la couper de ses proches, afin qu’iel soit dépendant·e – empêcher, par exemple, de choisir librement ses sorties, ses loisirs,...
  • Dévaloriser son·sa partenaire, en minimisant ses réussites, en lui faisant croire qu’iel est incapable, qu’iel a peu ou pas de valeur
  • Menacer, de manière plus ou moins directe, pour contrôler le comportement de son·sa partenaire
  • Faire du chantage, comme faire culpabiliser son·sa partenaire pour obtenir quelque chose

Pourquoi la violence psychologique est-elle difficile à reconnaître ?

Cet acte de violence est souvent subtil. En général, la personne violente est aussi "douée" pour la manipulation et peut alterner entre moments d’abus et d’affection, ce qui rend la situation encore plus confuse.

La victime peut aussi avoir le sentiment d’être piégée ou dépendante de la personne abusive, ou blâmer sa propre "faiblesse".

Les personnes qui vivent une relation abusive peuvent souffrir de culpabilité, de honte, troubles du sommeil, dépression et finir par croire qu’elles ne valent rien. Cela s’accompagne d’une forte anxiété qui s’étend à toutes les sphères de vie.

Quels sont les signes à surveiller ? Comment s’en sortir ?

Si tu suspectes être victime de violence psychologique, il est important d’écouter tes ressentis. Si, dans ta relation, tu te sens contrôlé·e, impuissant·e, inadéquat·e, pas libre d’exprimer ton opinion, il est important d’écouter ces signaux d’alarme. En général, un·e partenaire violent·e ne manque jamais une occasion de rabaisser et de faire culpabiliser l’autre – ce sont toutes des attitudes qu’il ou elle entreprend pour contrôler.

Si tu es confronté·e à de l’abus émotionnel, il est essentiel de chercher l’aide que tu mérites. Parler à une personne de confiance, à un·e professionnel·le ou à une association qui lutte contre ces violences est le premier pas pour reconstruire ton estime de toi et ta confiance en les autres.

A prendre avec soi
  • Personne ne mérite d’être maltraité·e émotionnellement.

  • L’abus émotionnel n’a jamais sa place dans une relation saine !

À qui s'adresser ?

  • Le 147 et le 143 : Lignes d’urgence et de soutien pour les jeunes.
  • Centres LAVI (Aide aux victimes) : Ces centres existent dans toute la Suisse romande et offrent un soutien juridique, psychologique et social. Tu peux trouver le centre le plus proche de chez toi sur le site officiel.
  • Centres de santé sexuelle: Ces centres sont des ressources utiles pour obtenir des conseils et des soins en lien avec des violences sexuelles.
  • Association Violence que Faire : Offre des informations et des ressources pour les victimes de violence. Tu peux les contacter pour obtenir des conseils. Leur site web propose également des ressources utiles.
  • Psychologue : Un·e psy peut fournir un soutien émotionnel important et aider à surmonter les traumatismes.
  • Police et services d'urgence : En cas de danger immédiat, la police (numéro 117) est là pour protéger ta sécurité.
  • Chaque canton peut en outre avoir ses ressources spécifiques. Tu les trouves en cliquant ici.

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