Peur
Dernière modification le 12 avril 2024
Comme toutes les émotions, la peur a une utilité pour les êtres humains : elle avertit des dangers qu’on rencontre. Elle devient un problème lorsqu’elle est vécue de manière exagérée ou hors contexte.
Quelle est sa fonction ?
La peur est une émotion primaire et remplit une fonction adaptative. En nous avertissant des dangers (réels ou imaginaires), elle vise à assurer notre survie.
Face à un danger, notre corps produit, en effet, l’hormone de l’adrénaline, qui nous prépare à deux types d’action en fonction de la situation :
- L’attaque – qui permet de faire face à la menace, de la combattre
- La fuite – qui permet d’abandonner la situation avant qu’elle ne devienne trop menaçante
Ces deux réactions s’accompagnent de plusieurs changements physiques : augmentation de la quantité d’oxygène disponible pour les muscles, accélération du rythme cardiaque, transpiration, sensations de bouche sèche et nœuds dans l’estomac…
Comment gérer ses peurs ?
Sans la peur, on risquerait de se mettre souvent en danger. C’est pourquoi il est plus bénéfique de chercher à la vivre de manière adéquate, plutôt qu’à l’éliminer. Pour cela, il peut être utile d’essayer de :
- Ne pas trop se juger pour ses peurs. Avoir peur est humain. Se juger n’est pas très utile – pourquoi ne pas plutôt se focaliser sur les qualités personnelles qui seront utiles à faire face à ces peurs ?
- Réduire les comportements d’évitement et s’entraîner à faire face aux situations qui font peur, à petit pas : en s’exposant à des stimuli qui font moins peur d’abord (p. ex. une image d’une araignée), et en passant peu à peu à des stimuli qui font plus peur
- Se demander « quel pourrait être le pire scénario ? » dans telle ou telle situation. En se préparant au pire, on découvre souvent que la réalité est moins dure que ce qu’on croyait !
- Partager ses craintes avec des personnes de confiance
Si la peur devient un problème
Les réactions d’attaque ou fuite sont problématiques lorsqu’elles s’activent trop facilement (lorsque le besoin n’est pas là, le danger n’est pas/plus présent) ou au mauvais moment. C’est le cas, par exemple, des phobies, ces peurs intenses, durables et disproportionnées (par exemple, difficulté de parler à un examen ou à un entretien d’embauche). Les phobies peuvent concerner des objets différents : animaux (araignées, insectes), environnements naturels (hauteurs, orages) ou situations (ascenseurs, avions).
Dans ces cas, les peurs peuvent être envahissantes et interférer dans la vie, et être ainsi une source importante de mal-être. Si tu te trouves dans cette situation, il est utile de te tourner vers un·e psy. Iel pourra « corriger » graduellement les idées irrationnelles liées au stimulus, jusqu’à ce que celui-ci devienne, peu à peu, un stimulus neutre.
Article proposé par CORAASP
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