Le terme secte est souvent utilisé pour discréditer un groupe religieux qui nous paraît suspect, qui concurrence un groupe religieux plus majoritaire ou qui est méconnu.

Aucun groupe ne se définit lui-même comme dangereux ou « sectaire » et le concept de secte est toujours appliqué par des personnes extérieures au groupe. Se pose dès lors la question des critères de définition. Dans la recherche universitaire, est employé le terme de Nouveaux Mouvements Religieux pour parler des groupes religieux organisés et relativement récents, qui ne sont pas liés aux religions instituées.

La définition

En Suisse, dans le droit, il n’y a pas de définition ou de critères pour définir une « secte ». Les spécialistes comme le CIC (Genève) parlent plutôt de dérive et de « situations problématiques » :

  • Certaines sont répréhensibles par la loi (abus sexuels, contraintes, escroquerie…),
  • D’autre sont problématiques, mais pas illégales (rejet de la diversité religieuse, manque de transparence, isolement du groupe…)
  • Certaines situations sont dérangeantes (pratiques diverses, investissement religieux, l'adoption d'un régime alimentaire) pour les personnes extérieures au mouvement religieux, mais sont acceptables et habituelles pour les pratiquant-e-s.
En découvrant un nouveau groupe, il s’agit de faire preuve de prudence et de vigilance, de garder un œil critique et de ne pas hésiter à se renseigner auprès d’organismes spécialisés dans la question !

La liberté de conscience et de croyance

La Constitution suisse à l’art.15 définit la liberté de conscience et de croyance :

  1. La liberté de conscience et de croyance est garantie.
  2. Toute personne a le droit de choisir librement sa religion ainsi que de se forger ses convictions philosophiques et de les professer individuellement ou en communauté.
  3. Toute personne a le droit d’adhérer à une communauté religieuse ou d’y appartenir et de suivre un enseignement religieux.
  4. Nul ne peut être contraint d’adhérer à une communauté religieuse ou d’y appartenir, d’accomplir un acte religieux ou de suivre un enseignement religieux.

À partir de l’âge de 16, un-e jeune a le choix en ce qui concerne sa religion, ses croyances et sa pratique : c’est la « majorité religieuse » (art. 303, al. 1 et 3 du code civil).

Pour aller plus loin :

Le site du Centre intercantonal d'information sur les croyances (CIC)

Les recommandations pour les membres et futur∙e∙s membres de groupes religieux ou spirituels

Les recommandations pour les personnes inquiètes de l'engagement religieux ou spirituel d'un∙e proche

Bellanger, F., Montini, M. F., Pasquier, E. (2001) Vos droits face aux dérives sectaires, Ed. du Tricorne.

Mayer, J.-F. (2004) La naissance des nouvelles religions, Georg Editeur.

A prendre avec soi
  • Tout groupe religieux peut, à un moment donné, devenir dysfonctionnel.
  • Croire relève de la liberté de conscience et de croyance, comme le fait de ne pas croire.
  • Se renseigner auprès d'organismes spécialisés si tu te trouves dans une situation dérangeante ou qui te semble inhabituelle.

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération.

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