La période périnatale est une période pleine de changements : arrivée d’une nouvelle personne dans la structure familiale, transformations du corps de la personne qui porte l’enfant, nouvelles responsabilités, etc.

Pendant cette période, il arrive de ressentir des troubles de l’humeur, de l’anxiété ou de faire des insomnies. Ces symptômes peuvent être plus ou moins importants et persistants. Ils sont aujourd’hui bien pris en charge par le corps médical.

Il reste cependant un tabou important autour des difficultés périnatales.

Si toi ou tes proches, vivez ces difficultés, en parler est ainsi une première étape décisive pour la prise en soins.

On qualifie de dépression périnatale :

  • La dépression prénatale : elle survient pendant la grossesse. Elle concerne environ 1 personne sur 5 avec des symptômes légers ou temporaires, et 1 personne sur 10 dans des formes plus sévères. Elle peut aussi concerner les parents qui ne portent pas l’enfant.
  • Le "baby blues" : il peut concerner tous·tes les parents. Il concerne 3 personnes sur 4 juste après l’accouchement. Cela est dû notamment au temps d’adaptation nécessaire à l’arrivée d’un·e enfant.
    • Pour la personne qui a porté l’enfant, c’est aussi dû à la chute hormonale et aux bouleversements physiologiques après la grossesse et l’accouchement : cicatrisation de l’appareil génital (col de l’utérus, vagin et périnée), changement de la taille de l’utérus, montée laiteuse.
  • La dépression post-partum : si les symptômes du baby blues persistent au-delà de 3 semaines ou s’ils sont très importants, on parle alors de dépression post-partum. Cela concerne 1 à 2 personnes qui a accouché sur 10, et tout autant pour l’autre parent.
    • Elle se manifeste en général principalement par une grande perte d’estime de soi (peur d’échouer, culpabilité) et, potentiellement, des sentiments ambivalents vis-à-vis de l’enfant.

Pourquoi les dépressions périnatales ?

La dépression périnatale est d’origine multifactorielle : changements physiologiques et variations hormonales, troubles psychologiques et environnements sociaux. Ces facteurs provoquent du stress et de l’anxiété qui fragilisent les personnes. Dans les cas les plus sévères, la médecine pense aussi qu’ils aggravent des vulnérabilités psychologiques préexistantes.

La pression de bien réussir son rôle de parent peut aussi peser dans la balance. C’est pour cela qu’il est important de demander de l’aide à ses proches et au corps médical. Parler des symptômes post-partum permet de sortir de l’isolement, mais aussi de démystifier cette étape de vie pour qu’elle génère moins d’anxiété pour tous·tes les parents.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes sont les mêmes que ceux de la dépression :

  • Tristesse profonde et continue
  • Grande anxiété, irritabilité, colère
  • Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité, d’impuissance
  • Beaucoup de fatigue
  • Difficultés à se concentrer et à prendre des décisions
  • Perte d’intérêt générale
  • Modifications des habitudes alimentaires et de sommeil
  • Sentiment de rejet envers l’enfant
  • Consommation d’alcool ou de drogue
07 Warning Sign

Ces symptômes peuvent être plus ou moins marqués selon les personnes. Même s’ils ne sont pas aigus ou persistants, tu as le droit d’en parler et de demander de l’aide.

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