Question (Fille / 2003)

Bonjour,
Mon copain a été placé dans un hôpital psychiatrique par l APEA car il a dit des bêtises lors d un rendez-vous où on voulait le forcer à prendre des médicaments. Le problème est que cela fait bientôt 4mois qu il est la bas et que rien ne bouge, ça lui fait beaucoup plus de mal que de bien... il a une addiction à la cocaïne qui n arrange pas du tout les choses. Il était motivé à aller en cure de désintoxication mais change d avis toutes les semaines car il n aime pas se sentir obligé et privé de liberté. Comme l APEA et les médecins ne le prennent pas au sérieux et pensent qu il n est pas bien, il perd sa motivation et n essaie même plus de sortir de l hôpital pour reprendre une vie normale...
Je ne sais plus quoi faire. Est ce que je dois écrire une lettre à l APEA en affirmant qu il n est pas à sa place dans un hôpital psychiatrique ?
Est ce que je devrais parler aux médecins de l hôpital (qui ne peuvent pas le libérer sans l aval de l APEA..)
Ou directement contacter un centre de désintoxication ?
Avez vous un conseil à me donner s'il vous plaît ?

Merci pour votre attention, bonne soirée !

Réponse

Être proche d’une personne en situation de fragilité psychique ou d’addiction est vraiment difficile. Nous comprenons ce que tu ressens. Nous comprenons ton désarroi. Tu te poses de nombreuses questions et tu te sens démunie. C'est une bonne idée de chercher des informations et des conseils !

Une personne en situation d’addiction, en situation de fragilité psychique a besoin de temps, de beaucoup de temps, pour reprendre le contrôle. C’est un processus avec des avancées et des « pas de côté ».
Ton ami est pris en charge par des professionnel·le·s. L’objectif de chaque prise en charge est de permettre aux personnes de reprendre le contrôle et de réapprendre à vivre en surmontant ses fragilités, en développant de nouveaux outils pour les surmonter. Une fois encore, ça prend du temps…

Les proches peuvent soutenir la démarche et les efforts dans cette maladie, mais souvent leur rôle est limité. Surtout quand la personne concernée se trouve dans une situation de danger, pour soi ou pour les autres. Et c’est ce qui est vraiment difficile quand on est proche : cette espèce d’inactivité, enfin, ce qui peut être perçu comme de l’inaction. Et le fait de déléguer l’action à autrui, à des professionnel·le·s.

Tu te poses beaucoup de questions et tu souffres de la situation. Il serait important que tu prennes bien soin de toi, aussi pour mieux pouvoir gérer cette période délicate. Tu pourrais effectivement contacter un·e professionnel·l·e pour te soutenir dans cette situation, pour t’aider à mieux comprendre, et voir comment tu peux soutenir au mieux ton ami. Les professionnel·l·e·s qui entourent ton ami sont aussi là pour les proches. Et tu peux tout à fait faire appel à eux dans ce but.

Tu trouveras aussi des adresses dans ton canton sur notre site. Tu peux aussi bénéficier de consultations en ligne avec des services spécialisés dans les addictions sur https://www.safezone.ch/fr/

Nous te souhaitons beaucoup de courage !


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Dernière modification le 9 janvier 2023

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