Je me questionne vraiment sur un possible autisme
9 mars 2022
Question (Fille / 1998)
Depuis toute petite, j'ai de la peine à créer des liens avec les autres. J'ai souvent été mise de côté ou ignorée alors j'ai toujours pensée que je n'étais pas intéressante ou que j'avais un problème. J'étais une enfant très dynamique et je me suis renfermée dans mon adolescence. Comme je n'arrivais pas à m'intégrer, je me suis mise de côté et avait des amies sur le net.
J'ai un suivi psychologique de mes 14 ans jusqu'à maintenant car je me sens angoissée et déprimée sans que de diagnostique soit posé, à part de l'anxiété. J'ai eu des expériences de vie surtout familiales très lourdes à porter. Mon cadre familiale est très complexe à expliquer mais mes deux parents sont psychologiquement instables. Mon petit frère est atteint d'autisme, il est possible que ma mère et ma soeur aussi.
Je me demande si je suis également atteinte d'autisme. Dans les conversations, j'ai de la peine à me faire comprendre (en terme de schéma de raisonnement). J'ai passé toute ma scolarité à penser que j'étais stupide car je ne comprenais pas grand chose en cours et que j'ai de la peine à retenir les informations. Avec mon anxiété, j'ai eu aussi beaucoup d'absentéisme. Pourtant, j'ai de fortes capacités d'adaptations et surtout de raisonnement. Je réfléchis par "arborescence" et quand je ne saisi pas un sujet dans son ensemble, je bloque et j'ai l'impression de ne rien savoir. J'aime les activités répétitives et supporte mal l'inattendu. Je remarque que lorsqu'il y a des différences dans mon quotidien ça me perturbe.
A l'oral, je me sens souvent confuse car je n'arrive pas à faire le tri de ce que je veux dire.
Mentalement, j'ai une personnalité assez rêveuse et j'intériorise beaucoup ce qui me donne l'impression d'être à la masse. J'ai un truc un peu bizarre car je me mets souvent dans un état de repos interne où j'aime me retrouver des heures à juste rêvasser et j'évite parfois de sortir de chez moi pour pouvoir être tranquille.
Socialement, j'ai juste quelques amis proches. Je ne ressens pas le besoin d'aller vers les autres. J'ai l'impression que mêmes les personnes que j'aime ne me manquent pas quand je ne les vois pas. Même si je suis très contante de les revoir. En amour, je n'ai jamais réussi à tenir une relation plus d'un mois car je me sens très mal, j'ai envie du fuir l'autre.
Je vous écris aujourd'hui car j'ai commencé un nouveau travail qui n'a rien à voir avec tout ce que j'ai fais précédemment. Ce que je fais dépasse de loin mes compétences et je revis ce sentiment de stupidité que je ressentais plus jeune. Je suis motivée à apprendre mais je me questionne vraiment sur un possible autisme et dans ce cas je ne sais pas comment ça peut impacter mon parcours professionnel. J'ai quitté récemment le domicile familiale et un nouveau chapitre de ma vie s'ouvre à moi. Mais je ne suis pas hyper heureuse car j'ai un sentiment d'échec au travail.
ça ne vous dresse pas un profile très favorable de moi mais je me permets de profiter de l'anonymat. Je ne sais pas trop quoi faire pour m'en sortir car je suis dans le flou. Je ne sais pas vers qui me tourner.
Je vous remercie d'avance pour votre écoute numérique ;)
Réponse
À la lecture de votre question, nous comprenons qu'une grande anxiété semble vous freiner dans votre épanouissement personnel et votre relation aux autres. Nous relevons aussi la finesse de votre analyse, votre sensibilité ainsi que la forte exigence que vous paraissez avoir envers vous, votre force pour avancer et trouver des solutions, des qualités si précieuses !
Évoquer autisme ou dépression ? À travers l'écran, il nous est impossible de poser un diagnostic, qui doit se faire avec votre psychologue et médecin, pour évacuer ces interrogations que vous avez.
Mais ce que nous pouvons dire, c'est que pour chacun, chacune, le début d'un nouveau travail ainsi que le déménagement dans un nouveau lieu de vie sont des facteurs de stress importants et déstabilisants. Pour autant, vous avez des amis proches, ce qui montre votre capacité relationnelle.
Nous vous invitons néanmoins à discuter avec votre psy de cette question qui vous inquiète et semble prendre en ce moment une trop grande place dans votre vie, en lui faisant lire ce que vous nous avez si bien écrit par exemple.
Le questionnement sur ses potentialités et compétences est en soi bénéfique, car cela aide à avancer, à se développer, à s'adapter, bref, à se construire en tant que jeune adulte, s'il garde un aspect positif. Or, nous avons l'impression qu'en essayant d'expliquer vos comportements par un diagnostic, vous vous éloignez un peu d'une acceptation de vous-même dans toute votre unicité, avec vos qualités et vos défauts. Et cela pourrait affaiblir votre confiance en vous, en vous donnant ce "sentiment d'échec au travail" dont vous parlez.
Ce qui est donc essentiel actuellement à notre avis est de lever ce doute concernant votre état de santé en parlant avec votre psy.
Nous vous encourageons dans votre démarche et restons à votre écoute,
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