Question (Fille / 2003)

Bonjour,

Pour faire court, j’ai pris rendez-vous chez mon médecin pour discuter de certains symptômes physique mais aussi « psychiques » qui sont apparus il y’a déjà quelques mois.

Après quelques rendez-vous et des analyses, on en a tirer comme conclusion que je devais aller voir un psychiatre parce que je souffre potentiellement de dépression. Cependant, en y repensant, je me sens très mal à l’aise à l’idée de voir un psychiatre notamment parce que j’ai peur que mes parents l’apprennent mais aussi parce que c’est la première fois que je fais tout ça dans leurs dos.

Que dois-je faire ? Je veux dire, mes parents ne croient pas en la psychothérapie ni en la psychiatrie c’est à la limite qu’ils ne veuillent même pas en parler ou en entendre. Cependant, je souffre énormément au fond de moi et ce dilemme ne fait qu’appuyer mon désespoir…
Je me sens extrêmement coupable de leurs avoir caché que je suis allée voir un médecin pour trouver de l’aide mais là, je me sens d’autant plus coupable de devoir prendre rendez-vous dans quelque chose de plus concret. Je me sens perdue entre le fait que je souhaite aller mieux et le fait que mes proches n’acceptent pas cette option.

Que me conseillez-vous ?
Merci beaucoup, au revoir.

Réponse

Au-delà du questionnement sur l'apport de la psychothérapie, tu ressens le besoin de parler à quelqu'un, de recevoir de l'aide pour que tu ailles mieux. Jusqu'à maintenant, tu as déjà franchi quelques étapes de cette démarche, notamment d'écrire à Ontécoute.ch et de voir ton médecin, et nous aimerions te féliciter pour ta volonté et ta détermination avec lesquelles tu poursuis ton but et dépasses des obstacles inhérents à tout processus développemental. 

Tout ce temps, c'était ta capacité d'introspection qui t'a aidé à comprendre où tu en es et quelles sont tes besoins. Nous aimerions t'encourager de continuer à lui faire confiance afin de dépasser aussi cette étape de la démarche dans laquelle tu te trouves. Ta responsabilité par rapport à ton état de santé ainsi que le fait de ne pas retarder les décisions qui doivent être prises, montrent en effet que tu acceptes ton statut de jeune adulte.

Informer tes parents sur ce que tu es en train de faire n'est donc qu'un autre pas à faire, même si tu n'as pas cette obligation envers eux. Si tu arrives à leur dire pour te soulager de cette culpabilité qui t'habite, tu n'as pas besoin de leur donner de détails sur les raisons de tes consultations si tu penses que c'est mieux pour le moment. Pas à pas, tu pourras essayer de leur transmettre ce que tu ressens, en parlant en "je".

En outre, si tu ne te sens pas encore à l'aise d'aller voir un psychiatre, tu peux continuer à parler à ton médecin et voir quelles solutions trouver avec lui pour t'accompagner durant cette période. L'important reste de toute façon de parler de ce qui se passe avec toi et de ne pas rester seule avec tes questionnements. 

Nous restons à ton écoute,

Dernière modification le 24 novembre 2021

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