Quel que soit ton rôle dans ce type de mécanisme, tu peux faire quelque chose. Et pour cela n’hésite pas à demander de l’aide.

Tu es la cible d’un harcèlement en milieu scolaire. Tu dois chercher de l’aide le plus rapidement possible. Plus vite tu réagis, plus vite la situation peut être gérée. Tu n’y arriveras pas seul·e. C’est compliqué de s’en défaire sans aide extérieure.

Commence par identifier autour de toi des personnes en qui tu as confiance. Cela peut être un·e ami·e, ton frère, ta sœur, ton papa ou ta maman. Cela peut aussi être ton·ta maître·sse de classe, ou de gym, un·e enseignant·e, bref quelqu’un en qui tu as confiance. N’oublie pas non plus que dans chaque établissement scolaire se trouve un service de médiation. Les médiateur·trice·s sont tenu·e·s à la discrétion sur ce qui leur est raconté. Et ils·elles ont des ressources pour t’accompagner. Tu peux aussi t’adresser au centre LAVI de ton canton. C’est une institution spécialisée dans l’aide aux victimes de violence. Là-bas, tu auras du soutien psychologique et aussi juridique si tu devais être amené·e à déposer une plainte. Si tu es mineur·e, tu devras être accompagné·e par tes parents. Mais tu peux les contacter pour recevoir des conseils avant ça.

Si le harcèlement a lieu aussi sur la toile, n’oublie pas de sécuriser les preuves. Garde des copies écrans des échanges ou des médias (photos, vidéos) utilisés contre toi. Essaie aussi de résister à la tentation de suivre le flux des échanges. Coupe ou fais-toi aider pour le faire !

Tu es témoin d’une situation de harcèlement. Souvent les témoins ne réagissent pas par peur de recevoir des représailles ou d’être exclu·e·s à leur tour d’un groupe. Essaie de voir ce qui est difficile pour toi dans cette situation et qu’est-ce qui t’empêche de réagir. Parles-en avec d’autres de tes copain·ine·s pour partager ton point de vue et trouver du soutien.

Si tu te sens prêt·e à réagir, tu peux commencer par montrer que tu n’es pas d’accord. Donc ne regarde pas et ne ris pas. Détourne-toi de la scène ou alors oppose-toi de vive voix.

S’il s’agit de cyberharcèlement, ne partage pas les contenus, ne les like pas non plus. Et si possible, signale les contenus inappropriés.

Tu dois surtout garder en mémoire que dénoncer ce type de situation ne fait pas de toi une « balance ». Il n’y a aucun avantage à se taire lorsqu’on se trouve en présence de violence. C’est un acte citoyen.

Tu es auteur·e de harcèlement. Parfois quelque chose est à la source de ce comportement. S’il s’agit d’un conflit par exemple, il est certainement possible de le résoudre autrement que par la mise en route dangereuse d’un mécanisme de harcèlement. Quelles sont tes motivations ? Un truc que tu fais pour te marrer avec un pote ? Une vengeance ? Une manière d’attirer l’attention ? Par ennui ?

Un autre point important, agirais-tu de la même manière si tu étais seul·e, sans ton groupe de copain·ine·s ? Et peux-tu remarquer que la personne qui est visée par tes attaques ne va pas bien ?

Essaie de voir quel bénéfice tu retires en te comportant de la sorte. On fait parfois des choses sans remarquer que cela a des conséquences négatives. Mais sache qu’il est possible de réparer le mal que l’on fait, de faire quelque chose pour que la situation s’améliore. Tu peux d’ailleurs toi aussi recevoir de l’aide. 

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Avec le soutien financier de la Confédération.

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