« Lors d'une soirée, mes ami·e·s insistent pour que je boive alors que je n'en ai pas envie. J'aimerais dire NON mais je n'y arrive pas car j'ai peur qu'ils·elles me rejettent. »

Il n’est pas toujours facile de dire "non". On a peur de décevoir, peur de ne pas correspondre à ce que les autres attendent de nous. Alors parfois on peut se sentir "obligé·e" de boire, juste pour ne pas passer pour un·e nul·le, même si on n’en a pas envie.

Quelques trucs pour apprendre à dire non :
  • Apprendre à dire "non" demande de s’entraîner. Tu peux commencer à dire « non » dans des situations faciles et sans grandes conséquences, et petit à petit tu arriveras à t’affirmer plus facilement.

  • Apprendre à dire "non" demande de s’entraîner. Tu peux commencer à dire « non » dans des situations faciles et sans grandes conséquences, et petit à petit tu arriveras à t’affirmer plus facilement.

  • Quand tu dis "non", ne sois pas hésitant·e, montre-toi convaincu·e par ton refus.

Quelques questions qui t’aideront dans ta réflexion :

  • Est-ce que je suis sûr·e que les autres me rejetteraient si je ne buvais pas ou est-ce que c’est simplement une idée que je me fais ?
  • Qu’est-ce qui est le plus important pour moi, faire comme les autres pour leur plaire ou me respecter ?
  • Qu’est-ce que je crains si je dis non ?
  • Est-ce que ça vaut vraiment la peine de me forcer ?

Une fois que tu auras réussi à te situer un peu mieux, tu pourras dire non en te montrant convaincu·e de ta décision. Ça incitera peut-être d’autres à faire comme toi !

Boire pour oser

« Ce week-end j'organise une fête pour mon anniversaire. Il y aura un garçon – une fille – de 20 ans qui veut coucher avec moi. J'en ai envie mais j'ai peur de lui montrer mon corps. Alors j’ai décidé de boire car ça m'aidera à passer à l'acte. »

C'est vrai que l’alcool peut faire perdre le contrôle de soi, faire oublier momentanément ses limites et ses complexes et par conséquent faciliter le passage à l’action. Avoir peur de montrer son corps à quelqu’un, avoir peur de faire faux, avoir peur d’être nul·le, voilà des "raisons" qui peuvent inciter à avoir une relation sexuelle en étant ivre.

Et si, plutôt que de cacher ses complexes et ses peurs en buvant de l’alcool, on essayait de comprendre pourquoi on ne s’aime pas. Apprendre à s’accepter, c’est permettre à l’autre de nous accepter aussi, tel·le qu’on est. Et vivre une relation où on peut être vraiment soi-même est une victoire bien plus importante que d’oser coucher avec quelqu’un en se voilant l’esprit avec de l’alcool. Et attention, les relations sexuelles sous alcool sont souvent risquées : rapports non protégés et donc risque de grossesse et d’infections sexuellement transmissibles(IST).

Voici quelques questions que tu peux te poser pour réussir à mieux comprendre tes envies et à prendre des décisions :

  • Est-ce que j’ai vraiment envie de coucher avec ce garçon – cette fille – ou est-ce que je le fais pour me sentir aimé·e ?
  • Est-ce qu’il·elle me plaît vraiment ?
  • Est-ce que ce ne serait pas mieux pour moi de me sentir mieux dans ma peau avant de coucher avec un garçon – une fille ?

  • Est-ce que coucher avec un garçon – une fille – en étant ivre est vraiment agréable ?
  • Est-ce que je ne risque pas de faire des choses dangereuses comme oublier de me protéger ?

Boire pour s'amuser

« Depuis quelques temps, je bois de plus en plus lors des soirées parce que sinon je m'ennuie. Je me pose quelques questions. »

Lorsqu’on boit, on se sent moins coincé·e, moins timide, on va plus facilement à la rencontre des autres. Avoir besoin d’alcool pour s’amuser, cela signifie que, sans boire, on ne trouve pas de plaisir dans ce qu’on fait durant ses sorties. Si on s'ennuie quand on sort, c'est peut-être parce qu'on n'est pas au bon endroit et/ou avec les bonnes personnes ! Ou alors c'est peut-être parce qu’on se sent mal à l’aise et trop timide sans alcool. Et dans ce cas, la meilleure solution est d'apprendre à être plus sûr·e de soi afin de réussir à vaincre sa timidité et à être plus à l'aise avec les autres.

Alors pour essayer de mieux comprendre ta situation, pose-toi ces quelques questions :

  • Pourquoi je m’ennuie si je ne bois pas ? (est-ce que je suis trop timide, trop complexé·e ?)
  • Est-ce que je ne ferais pas mieux de chercher d’autres soirées ? D’autres ami·e·s ?
  • Est-ce que j’ai le sentiment de devenir dépendant·e à l’alcool ?
  • Est-ce que peut-être j’aurais besoin d’en parler à un·e ami·e, mes parents ou à un·e professionnel·le ?

Boire pour se sentir mieux

« Je me trouve nul·le. Alors avant d’aller voir mes ami·e·s, je bois quelques bières pour me sentir mieux. Mais je finis souvent la soirée vraiment mal et le lendemain j’ai honte parce que je ne me rappelle plus ce que j’ai dit. Du coup, je recommence à boire la fois suivante pour me sentir moins nul·le. Comment faire pour arrêter ce cercle vicieux ? »

Se sentir nul·le, bête, moche, etc. ça arrive à tout le monde. Là où chacun·e est différent·e, c’est dans la manière de réagir à ces sentiments négatifs. Certaines personnes s’isolent pour éviter de les ressentir, d’autres cherchent des moyens pour se sentir plus à l’aise.

Boire n’est pas un bon moyen même si ça peut te sembler être le cas. L’effet que procure l’alcool ne dure pas, il ne change rien au problème, au contraire, il rajoute de nouveaux problèmes. Se donner des moyens qui fonctionnent c'est apprendre à connaître ses limites, à s'aimer davantage, à s'accepter comme on est et à se sentir aussi bien que les autres.

  • Et si j’essayais de comprendre pourquoi je ressens ce sentiment de nullité plutôt que de boire ?
  • Est-ce que peut-être j’ai besoin d’aide pour me sentir mieux dans ma peau ?
  • Est-ce que ça ne me ferait pas du bien d’en parler avec des ami·e·s, mes parents ou un·e professionnel·le ?

Boire pour être le·la plus fort·e

« Est-ce qu’il y a des trucs pour pouvoir boire beaucoup sans être ivre ? Si je ne tiens pas l’alcool, je risque de passer pour un·e faible »

Suis-je le·la meilleur·e, le·la plus beau·belle, celui·celle qui tient le mieux l’alcool ? Pour nous évaluer nous-mêmes, nous nous comparons souvent aux autres. C’est un processus que nous utilisons surtout lorsque nous ne sommes pas sûr·e·s de nous-mêmes et de nos qualités. Le besoin de connaître sa propre valeur, de s’estimer est normal, mais il y a d’autres moyens de le faire que les jeux à boire.

Voici quelques questions à se poser avant de se lancer dans ce genre de compétitions :

  • Est-ce que moi-même j’admire ceux qui boivent beaucoup ?
  • Pourquoi est-ce que je considère que boire beaucoup est un signe de pouvoir ?
  • Est-ce qu’un garçon complètement bourré plaît aux filles, et vice-versa ?

Boire pour faire partie du groupe

« Quand je sors avec mes ami·e·s, tout le monde boit de l’alcool. Je n'aime pas trop ça, mais je veux être comme les autres et faire partie du groupe. Si je ne bois pas, j'ai peur qu’ils·elles me rejettent si je ne fais pas comme eux·elles. Comment faire ? »

Dans certains groupes la consommation d’alcool, voire d’autres drogues, est très fréquente. En buvant, on a l’impression de se faire accepter par les autres et de faire partie du groupe. C'est difficile de faire autrement lorsque tous les membres du groupe suivent le mouvement pour se sentir comme les autres, sans forcément respecter leurs propres envies et sans penser aux conséquences négatives possibles.

  • Est-ce que je suis sûr·e que les autres trouvent que boire c’est cool ? Est-ce que je le leur ai déjà demandé ?
  • Est-ce que j’ai vraiment envie de me dire que je suis accepté·e parce que je bois ?
  • Est-ce que j’aime boire ?

  • Est-ce que je me respecte quand je bois ?
  • Est-ce que j’aime vraiment passer du temps avec ces potes ?

C'est vrai qu'oser se respecter soi-même en ne buvant pas quand on n’en a pas envie, demande de l’énergie et du courage. Mais si on est suffisamment convaincu·e, on peut expliquer aux autres qu'on aime passer du temps avec eux mais qu'on n'a pas envie de boire.

Et souvent ce sont les personnes qui se respectent qui sont le plus respectées par les autres. On peut montrer aux autres qu’on s’amuse bien avec eux·elles, sans boire. Ça donnera peut-être le courage à d'autres de dire non et de faire la fête autrement !

Une autre possibilité est de fréquenter un groupe de personnes qui ne poussent pas à la consommation !

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