Depuis toujours il existe des enfants qui naissent avec des caractéristiques biologiques ne correspondant pas ou qu’en partie aux catégories binaires employées généralement pour distinguer les corps « femelles » des corps « mâles ». Autrefois désignés par le terme "d’hermaphrodites", ces personnes sont aujourd’hui appelées "intersexes".

Il existe différents critères biologiques de sexuation :

  • Génétique : chromosomes sexuels
  • Hormonal
  • Gonadique : ovaires, testicules, ovotestis
  • Appareil reproducteur : utérus, trompes de Fallope, prostate, …
  • Organes génitaux et voies urinaires

L’intersexuation peut être visible dès la naissance ou n’apparaître que plus tard, à la puberté, à l'âge adulte voire jamais.

Dans certaines formes d'intersexuation, la personne naît avec des organes génitaux atypiques (ils ne ressemblent pas à la norme). Les médecins ne peuvent pas définir si l’enfant a un corps de fille ou de garçon. Pendant longtemps, les enfants aux organes génitaux atypiques ou d’apparence inhabituelle ont souffert de discriminations, car ils étaient considérés comme ayant une difformité, un problème honteux qu’il faudrait « corriger ». Dans la société occidentale d’aujourd’hui, ces enfants restent encore souvent discriminés, harcelés, mutilés.

Par souci de conformité, beaucoup d’enfants intersexués se voient en effet assigner un sexe de manière arbitraire, ce qui peut donner lieu à des traitements médicaux lourds (chirurgie, traitement hormonal), destinées à les « normaliser » en « fille » ou « garçon ». Ces traitements, peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé et le bien-être physiques, mais aussi psychiques des personnes concernées. De plus, le sexe assigné ne correspond pas toujours à leur identité de genre.

Selon une prise de position de la Commission fédérale d’éthique de novembre 2012, les opérations et traitements d’assignation sexuelle sur les petits enfants doivent être interdits.

« La personne concernée doit prendre elle-même la décision, dès lors qu’elle est capable de discernement. Le contexte familial et culturel ne peut être pris en considération qu’à la condition de ne pas menacer le bien de l’enfant incapable de discernement » peut-on lire dans la prise de position. La balle est dans le camp du Conseil Fédéral.

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Avec le soutien financier de la Confédération.

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