Lorsque l’on souffre d'anorexie mentale, on est envahi·e de pensées obsessionnelles autour de la nourriture et de son poids. Pour perdre des kilos ou par crainte d’en prendre, on mange de moins en moins, on élimine peu à peu certains aliments et parfois, on pratique une activité physique intense pour brûler encore plus de calories.

Cela entraîne une perte de poids plus ou moins rapide, qui peut être importante. Pourtant, on se voit toujours trop gros·žse, même lorsque l’IMC est trop bas et que l’entourage s’en inquiète.

C’est ce qu’on appelle la dysmorphophobie ou dysmorphie corporelle.

On a l’impression, dans un premier temps, de déborder d’énergie et de flotter dans une sorte d’euphorie avec un sentiment de contrôle et de toute puissance.

On ne se rend pas compte du problème et si l’entourage fait des remarques, on minimise, en prétendant que l’on n’a pas faim, ou que cela va passer et que l’on va manger de nouveau.

On est à nouveau dans une forme de déni.

Le problème, c’est qu’on ne réalise pas que c’est la maladie qui a pris le contrôle et que c’est elle qui dicte les comportements influencés, notamment, par la peur intense de prendre du poids.

Prisže au piège de cet engrenage obsessionnel, on met en place des stratégies pour éviter les repas, quitte parfois à mentir à ses proches, sans pouvoir reconnaître la gravité de la situation.

L’anorexie a des conséquences importantes sur la santé psychique et physique. Elle impacte de nombreux domaines de la vie, sociale, amicale, familiale ou amoureuse. Il ne faut pas attendre pour en parler et chercher de l’aide pour éviter qu’elle ne s’installe durablement.

Les caractéristiques les plus courantes de l’anorexie mentale :

  • Une réduction de l’apport calorique et une perte de poids, maintenu en dessous de ce qui est considéré comme poids « sain »
  • Une peur intense de prendre du poids – qui ne diminue pas avec l’amaigrissement
  • Une image de soi déformée. Malgré un poids en dessous de la norme, la personne se voit grosse
  • Des pensées envahissantes autour de la nourriture et du poids
  • Une activité physique intense
  • La mise en place de stratégies pour éviter les repas
  • Un déni de la maladie et de la gravité de la perte de poids
  • Pour les femmes, la disparition des règles (ou la non-apparition)
  • Un impact démesuré du poids sur l’humeur et l’estime de soi
  • Un retrait de la vie sociale
Il existe deux types d’anorexie mentale :
  • L’anorexie de type restrictif : la personne réduit énormément son apport alimentaire, la perte de poids est essentiellement obtenue par le régime, le jeûne et/ou l’exercice physique excessif.

  • L’anorexie avec accès hyperphagiques ou purgatifs : la personne a des accès récurrents de crises compulsives durant lesquelles elle « perd le contrôle » et avale de grandes quantités de nourriture. Après cela, prise de honte et envahie par la peur de grossir, elle peut se faire vomir, restreindre son alimentation ou s’astreindre à des séances de sport excessives.

Anorexie ou anorexie mentale ?

On parle d’anorexie lorsque la perte de la sensation de faim est liée à une maladie somatique (qui touche le corps et non le mental) comme une maladie chronique inflammatoire, un cancer, une infection, etc. Dans ce cas, il s’agit d’un phénomène physiologique qui n’est pas lié à l’anorexie mentale, considérée elle comme une maladie psychique à part entière.


Article proposé par Association Boulimie Anorexie

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