L’agressivité est une réaction à une situation vécue, qui peut être dirigée vers l’extérieur mais également vers soi-même.C'est parfois difficile de bien saisir ce qui fait souffrir, c'est …
Dernière modification: 15 mars 2022
C'est se faire du mal à soi-même, c'est aussi extérioriser sa souffrance. Tu connais peut-être un·e ami·e qui se coupe sur les bras ou ailleurs ? Tu as repéré des traces de scarifications (coupures) sur les avant-bras de l'un·e de tes potes ? C'est peut-être ton cas également ?
L'automutilation est d'abord une manière d'exprimer un mal-être. Par exemple, lorsqu'une personne n'est plus capable de verbaliser ses émotions pénibles ou son agressivité, elle utilise une autre manière de réagir : elle se fait du mal à elle-même.
L'automutilation est donc l'extériorisation physique d'une douleur intérieure. Elle peut prendre différentes formes : se couper la peau, se brûler, se donner des coups, se tirer les cheveux, etc.
Ne reste pas seul·e et ose demander de l’aide. Si tu constates que tu te mets en danger et que ta souffrance te pousse à attaquer ton corps, parle-s-en à une personne de confiance, qui saura t’aider sans te juger. Tu as besoin de mettre des mots sur ta souffrance. Si tu préfères garder l'anonymat, tu peux appeler le 143, un numéro gratuit et confidentiel d'aide.
Tu as remarqué par exemple qu'un·e de tes ami·e·s a un comportement bizarre ces derniers temps, qu'il·elle porte des marques qui t’interpellent. Il est important que tu lui en parles ouvertement. Discuter de l'automutilation ne va pas pour autant lui donner des idées.
Sans juger son comportement, essaie de l'écouter et de le·la comprendre car, ce dont il·elle a le plus besoin, c'est de mettre des mots sur ses émotions. Et petit à petit, l'amener à prendre conscience qu'il est important qu'il·elle se fasse aider par une personne compétente, un·e psychologue ou un·e médecin par exemple.
Se faire du mal est parfois liée à des troubles de l'alimentation, tels que l'anorexie mentale ou la boulimie. D'ailleurs, les causes des troubles alimentaires ressemblent parfois par certains aspects à celles de l'automutilation. Là aussi, la mauvaise image de soi est souvent le résultat d'une déception due à des attentes extrêmement élevées, comme par exemple le désir d'avoir une taille exagérément mince.
Comme l'automutilation, les troubles de l'alimentation apparaissent à l'adolescence et touchent en majorité les filles. Les personnes qui en souffrent développent un sentiment de pouvoir sur la douleur et la faim, illusoire bien sûr, car elles pensent à tort pouvoir la contrôler.
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Cette étude est pour toutes les personnes de 18 à 65 ans, avec un suivi psychiatrique (actuel ou passé), qui ont reçu un diagnostic psychiatrique et dont le français est suffisant.
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Les moqueries, les insinuations, les insultes ; elles ont leur impact direct sur une personne. Raza s’est refermée sur elle-même lorsqu’elle a subi du slutshaming pendant son adolescence. > Découvrir le podcast