Si tu observes un peu autour de toi, tu te rendras compte que peu de personnes ont un rapport vraiment simple avec la nourriture. Entre les conseils multiples et contradictoires des magazines, la mode des régimes et l'immense choix dans les rayons alimentaires, il y a de quoi se sentir déboussolé·e.

Pour certaines personnes, manger peut devenir un vrai problème. Même si elles ne présentent pas les symptômes classiques de l'anorexie mentale, de la boulimie, de l'hyperphagie, leur rapport à la nourriture peut les empêcher de mener une vie sociale normale et les plonger dans de grandes souffrances. Il s'agit d'autres formes de troubles alimentaires qui méritent également une attention sérieuse. Cela peut être par exemple le cas d'une personne qui présente :

• une boulimie de faible fréquence ou de durée limitée.
• une anorexie mentale avec un poids dans la norme ou au-dessus.
• des comportements purgatifs (vomissements ou prise de médicaments) pour contrôler le poids, mais en l’absence d’accès hyperphagique.
• une impossibilité de s’alimenter suffisamment pour couvrir ses besoins nutritionnels (et donc perte de poids), sans être obsédée par l’alimentation ou sans avoir de problème d’image du corps.
• une anorexie en début de journée, une hyperphagie en soirée et/ou une consommation d’aliments la nuit, le tout accompagné d’insomnie. Il s’agit du syndrome d’alimentation nocturne.
• plusieurs régurgitations de ce qu’elle a mangé pour soit la remâcher, soit la ravaler, soit la recracher.

Il existe aussi l'orthorexie. Cela désigne le comportement d'une personne qui suit de manière extrême les règles d'une alimentation qu'elle considère comme étant saine (chaque aliment est contrôlé et mesuré). Le fait de s'alimenter sainement devient alors un sujet qui prend énormément de place et peut avoir des conséquences sur la vie sociale : refus d'invitations par peur de "mal manger", méfiance vis-à-vis des produits industriels.